de Patrick Wang
Cody (Trevor St. John) et Joey (Wang) se sont aimés. Ils ont élevé ensemble Chip qui a aujourd’hui six ans. Cody meurt dans un accident de voiture. Il avait fait un testament il y a bien longtemps dans lequel il confiait la garde parentale à sa sœur. Joey, du jour au lendemain, perd tout. Patrick Wang, dont c’est le premier film, prend le temps de raconter cette histoire bouleversante mais on ne voit pas le temps (2h50) passer. Un des films préférés de la rédaction de l’année dernière, tout simplement. 14 euros, ED distribution
d’Isabelle Clarke et Daniel Costelle
Le secret de la guerre, le secret des armes et le secret des hommes. Une série en trois parties découpée de manière chronologique et constituée de documents vidéo inédits. La majorité d’entre eux sont directement issus des archives en couleur de l’armée américaine et datent de 1960 à 1975. Un remarquable travail de montage donne sens à chacune de ces images sans fard. 20 euros, Editions Montparnasse
de David Ayer
Au mois d’avril 1945, la guerre est presque terminée. Les Américains sont entrés en Allemagne et se dirigent vers Berlin. Le sergent Wardaddy (Brad Pitt) et ses hommes participent aux combats à bord de leur tank Sherman. A travers les yeux du plus jeune d’entre eux, on découvre le quotidien de personnages déshumanisés et déterminés, quel qu’en soit le coût, à mettre un terme au régime nazi. Un film de guerre d’une rare intensité ! 17 euros, Sony Pictures
de Frederick Wiseman
Frederick Wiseman a caché ses caméras pendant plus de deux mois dans la National Gallery de Londres. Il y a filmé en toute liberté aussi bien les visiteurs que les guides… jusqu’aux conseils d’administration ! Plus de 170 heures de rush pour un documentaire de quatre heures où le réalisateur sait s’effacer devant le ballet incessant et bien rodé d’un des plus célèbres musées au monde. 23 euros, Blaq Out
de Dietrich Brüggemann
Maria, 14 ans, vit dans une famille catholique fondamentaliste. A la maison comme à l’école, son quotidien est régi par les préceptes religieux. Entièrement dévouée à Dieu, elle n’a qu’un rêve : devenir une sainte. On assiste ici au douloureux pèlerinage d’une jeune fille en perdition, qui sur le chemin de sa foi, repousse les frontières de la raison. Certains verront dans Chemin de croix, une volonté de dénoncer le radicalisme religieux dans son ensemble et de montrer qu’il n’est pas l’apanage de l’islam. Dietrich Brüggemann quant à lui aime considérer son film comme un objet abstrait, dans lequel la forme, ce découpage en 14 plans-séquences statiques, fait écho à la vie de Jésus. Une puissance formelle et esthétisante qui donne toute son ampleur au discours fondamentaliste et à sa violence. Chemin de Croix ne laissera personne indifférent, athées et croyants. Salué par l’Eglise, le film a reçu le prix œcuménique lors de la dernière Berlinale.
de Liv Ullman
C’est la nuit de la Saint Jean, en 1890, en Irlande. Les parents de Mademoiselle Julie (Jessica Chastain) sont absents. Ne restent dans la grande demeure du baron que la jeune fille, la cuisinière (Samatha Morton) et le valet (Colin Farrell). Entre John et Julie, un jeu dangereux se met en place. L’adaptation à l’écran de la pièce d’August Strindberg par une des actrices fétiches d’Igmar Bergman est austère, intense, à l’image du huis-clos effroyablement oppressant qui se déroule sous nos yeux. C’est également l’occasion d’admirer un jeu d’acteurs remarquable. A voir ! 14,99 euros, M6
Série
Le 2 novembre 2011, dans une petite ville anglaise, un homme prend soudain son fusil et commence à abattre des habitants. Que s’est-il passé avant ? Comment la panique gagne-t-elle la population ? Qui est mort ? Comment vivre après ce drame ? Quatre épisodes pour une mini-série anglaise sèche, austère et terriblement efficace où la narration multiplie les points de vue et les allers-retours entre le passé, le présent et le futur. L’ensemble des acteurs est formidable. Southcliffe vous accroche et ne vous lâche pas avant la fin. Effroyable et fascinant. 15 euros, Editions Montparnasse
d’Enrique Urbizu
Ivre, l’inspecteur de police Santos se retrouve mêlé à un triple meurtre. Un témoin qui pourrait l’accuser réussit à s’échapper et Santos n’aura de cesse de le retrouver. Pendant ce temps, la juge Chacón avance méticuleusement dans son enquête et ce qui semblait n’être qu’un règlement de compte entre trafiquants de drogue s’avère beaucoup plus complexe… Un grand thriller, noir et opaque, parfaitement construit et écrit, récompensé par 6 Goyas. TF1 Video, sortie le 18 février 2015
de Juan Carlos Maneglia et Tana Schémbori
On a peu l’occasion de voir de films paraguayens et celui-ci a été un vrai succès dans son pays et en Argentine, restant huit mois à l’affiche. Entièrement tourné dans le Mercado 4, le marché couvert d’Asunción, ce thriller évoque par sa thématique et son rythme "Slumdog Millionaire". Victor 17 ans est livreur sur le marché. Rêveur, il aimerait bien se retrouver dans les telenovelas qu’il regarde sur le petit écran des stands... Alors quand un jour on lui propose contre 1000 pesos de livrer 7 caisses mystérieuses, tout cela lui paraît facile. Ce film surprend par son son rythme très hollywoodien de film d’action tout en étant profondément paraguayen : entièrement tourné en yopara, mélange d’espagnol et de guarani dans un lieu symbolique de la capitale. Sortie le 18 février 2015
Coffret
Ce coffret rassemblant quatre documentaires (dont la nouveauté "Retour à Tupelo") et le film de John Carpenter (dans lequel Elvis est interpété par Kurt Russell) est sorti juste avant les fêtes mais c’est aujourd’hui, le 8 janvier, que l’on célèbre le 80ème anniversaire de la naissance du King. Tout, tout, tout, vous saurez tout sur ce petit gars du Mississippi à la carrière époustouflante ! À travers lui, c’est toute une époque de l’Amérique qui se dessine. On raffole des innombrables documents d’archives collectés dans ces 6 DVD. Long live the king ! 39,99 euros, Showshank films